A la recherche d'une cible [PV Jubilée]

Hell's Kitchen ... Lester était habitué à toutes ses odeurs, la mort, le égouts mal évacués, certains cris retentissant, les lampadaires défaillants, mais aujourd'hui, le quartier n'était plus comme tel. L'endroit semblait bien éclairé, plutôt propre et presque sympathique. Ce qui tira un haut-le-cœur à Bullseye.

Depuis quelques jours, il se trouvait sans contrat. Son employeur, Wilson Fisk, l'avait engagé pour diverses missions, et ce, gratuitement, la mort apportait un certain réconfort pour le Tireur. Le Caïd l'avait informé d'une rumeur concernant une Layla Miller, au sein d'un groupe de révolutionnaire mené par Luke Cage. Ce dernier faisait tord au maître de la pègre depuis un moment, Lester pensait qu'il ne s'agissait que d'un coup de manipulation pour faire abattre le concurrent direct du Caïd. Les rumeurs circulent que le responsable de l'hospitalisation de Wilson n'est personne d'autre que Cage, laissant Bullseye "au chômage".

Le revoilà dans son quartier natal. Perdu dans l'illusion, il pense pouvoir retrouver Cage, abattre Miller, se grande responsable de tous ses maux, et peut-être même, vouloir régler ses comptes avec Magneto, pour ainsi remodeler le monde tel qu'il était avant. Il était vêtu tel un civil, imperméable en cuir et jean noir, son costume se trouvant dans son sac de sport à la main il n'avait aucune crainte d'éveiller les soupçons. Il s'apprêtait à entrer dans une épicerie à la recherche d'indices le menant à la rébellion, et ainsi, commencer l'enquête ...

J'observe avec gourmandise les sucreries étalées, malencontreusement, devant moi. Et je ne suis pas la seule. Un gosse scrute tout aussi allègrement l'étal de l'épicerie. En levant les yeux vers le comptoir, je me rends compte que la patience du gérant est mise à rude épreuve. Je peux l'expliquer facilement : ça fait environ 5 bonnes minutes que je suis là à ne rien commander alors que, de tout évidence, je m'apprête à le faire. Lui adressant un gentil sourire de circonstance, je mise sur un snicker, deux sucettes et un paquet de chewing gum. Le gérant a l'air soulagé. Je lui tend la monnaie et me penche vers le môme pour lui donner une sucette.

Cette scène est vraiment trop mignonne... Si je n'avais pas que ça à faire, je serai morte de rire. J'ai du temps libre, il faut bien que je l'occupe. Après le coup chez Wyngarde, Clint m'a proposé d'entrer dans la Résistance. Franchement, je n'ai pas vraiment répondu. De toute façon, "ils" en discutent en haut lieux maintenant. Et rien ne dit qu'ils m'accepteront, même avec l'insistance de mon blondin préféré. Alors je me promène en ville. Pas sans précaution, bien sûr. En plus des lunettes de Clint, que je porte sur la tête comme une simple babiole, je dispose aussi d'un inducteur d'images et d'un écran psy, histoire de ne pas être repérée. C’était ça ou rester cloîtrée à l’appart de l’archer.

Espionnage. Destruction de biens de l'Etat. Ça va faire joli sur mon casier, à côté de "Vol à la tire" et "Fugue". Ma tête étant sans doute mise à prix (façon de parler, bien sûr), Oeil de Faucon et son copain Cage m'ont obligé à changer d'apparence. Si les fringues sont réelles, le teint et la coupe me changent un peu. L'asiat a gagné des couleurs : me voilà noire américaine ! J'adore les tresses africaines : c'est classe !

Bref ! J'empoche mes bonbecs, laissant derrière-moi le môme et sa sucette, et je file vers la sortie. Ça fait bizarre de se balader tranquillement. Ça ne m'était pas arrivé depuis l'époque où j'étais à l'école pour les nouveaux mutants. Mais je m’ennuie. En passant dans les derniers rayons de l'épicerie, je percute un grand costaud (encore un blond !) qui n'a pas l'air commode. Je lui souris avec modestie.

- Désolée.

Il m'a bousillé l'épaule, {censuré} de bourrin ! Je repars vers la sortie, en me massant l’épaule. La montre que j'ai au poignet, l'inducteur, grésille sinistrement mais ne provoque aucun bug d'image. Je la tapote doucement. C'est encore un coup de mes pouvoirs ça ! Pas bon avec les machines ça. J'accélère le pas pour regagner la rue et rentrer chez Barton.

[HJ : Pour les fringues, voir l’avatar et la fiche du SHIELD dans Profil.]

A son entrée dans l'épicerie, une sonnette retentit annonçant l'accueil d'un client, Lester n'aimait pas se faire remarquer et fit une grimace nerveuse. Il avançait vers la caisse, questionner le marchand. Un enfant fier de sa sucette ne le quittait pas des yeux. Son manque d'attention le mena à bousculer une jeune fille sur son passage.

Jubilé a écrit:: Désolée.

Lester grogna et continua sur son chemin, faisant mine de l'ignorer. Arrivé à la caisse, il constata quelques traits physique du vendeur. Ce dernier était plus ou moins corpulent, il avait les cheveux gras et une épaisse moustache, l portait des vieilles fringues et avait ses lunettes posés sur le haut du crâne. Colombo lâcha son sac et posa ses deux poings sur la table et demanda :

"Où se trouve la résistance ?"

Il se baissa et complotait quelque chose sous la caisse, comme si de rien était. Le Tireur sentit qu'il avait touché le vendeur, il l'empoigna par les cheveux, et l'emmena face à son visage.

"Pas de réponses ?"

"La méthode Lester", on pose la question, on castagne, puis on demande la réponse. Bullseye l'attrapa d'une main par le col, s'agrippa de l'autre à la caisse et envoya l'interrogé au rayon boite de conserve, le Tireur se redressa, et caressa sa cicatrice :

"En plein dans le mille"

Il s'approcha de sa nouvelle cible, l'empoigna, attendit une réponse, en vain. L'homme ne répondait pas et ne comprenait pas non plus ce qu'il lui arrivait, les évènements s'enchainant trop vite, ses lèvres tremblaient, et il ne trouvait pas le courage de parler. Lester l'envoya donc à travers une de ses vitrines, sous les yeux apeurés de l'enfant, le bourreau se retourna vers celui-ci, et caressa à nouveau sa cicatrice et lui fit un sourire abominable. Il sortit par la même fenêtre, prit un gros morceau de verre tombé, et se répéta une dernière fois d'un ton froid et bas :

"Où se trouve-t-elle ?"

Tandis que le type grognon s'approchait du comptoir, je passais la porte pour me retrouver à l'extérieur. En fait, je n'ai pas envie de rentrer à Sapiens Town. Pas de suite j'veux dire. Il fait beau. Les piafs gazouillent. C'est plutôt une belle journée. Ce serait trop bête de s'enfermer. Même si dans mon cas, ce serait sans doute plus raisonnable. Suis-je raisonnable ? Telle est la question... Je ne crois pas l'avoir jamais été. Ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Mais je pourrai faire un effort. Non ?

En glissant une main dans ma poche, j'en sors le snicker. Sa vue me fait sourire. Première leçon que m'a donné Clint : toujours avoir un snicker sur soi. Ça évite de crever la dalle sur un toit après une course poursuite. Je remets la barre chocolatée à sa place. Au moment où je vais me prendre un chewing gum, un sacré remue ménage parvient à mes oreilles. Ça semble venir du drugstore, pourtant tout était calme quand je l'ai quitté. Est-ce que je vais voir ?

Avant que je puisse répondre à cette nouvelle question, quelqu'un passe à travers la vitrine dans un fracas de verre brisé. Et avant (encore !) que je n'ai le temps de me pencher vers le blessé, parce qu'il ne me semble pas en bon état le bonhomme, le gars que j'ai croisé à la sortie de l'épicerie le rejoint. Je pense immédiatement à un braquage mais un truc ne colle pas. Quand on braque quelqu'un pour lui piquer son fric, on peut (accessoirement) le balancer par la fenêtre mais à quoi bon lui tourner autour alors que l'argent est sans aucun doute dans la caisse et qu'il n'aurait qu'à se servir puis déguerpir ? De toute façon, qui a dit que le monde tournait rond ? L'extravagance est invention humaine.

Le bourrin a plutôt l'air de chercher quelque chose, ou peut-être une personne vue sa question. D'ailleurs je n'aime pas du tout sa technique d'interrogatoire. Mais est-ce que je peux me permettre de m'en mêler ? Finalement ce n'est pas une si bonne journée que ça : je me pose trop de questions. En tant que futur membre de la Rébellion, je suis censée faire des trucs justes, comme aider la veuve et l'orphelin, non ? Mais est-ce que j'ai envie de devenir une rebelle rêvant d'une Révolution pour renverser l'ordre établi ? Est-ce que j'ai envie de prendre des risques inconsidérés pour autrui ?

Suis-je raisonnable ?

Le bout de verre dont se servait le bourrin pour menacer le gérant de l'épicerie vola en éclats. Eclats qui volèrent eux-mêmes en éclats plus petits et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que des miettes inoffensives. Tout ça dans une salve de globules multicolores. On est au pays des mutants. Il serait temps de ne pas l'oublier. Et depuis l'échappée de chez Wyngarde, je me suis rechargée. Le halo d'étincelles reste suspendu autour du balafré et de sa victime. J'ai senti l'inducteur vibrer au moment où j'ai attaqué. L'illusion tient toujours mais je crains devoir désactiver l'appareil si je ne veux pas qu'il m'explose au poignet.

Au fait, c'est un mutant ce gus ? Vu son gabarit, je miserai sur super force ou un truc du genre. Quoique, Clint est bien taillé comme un catcher et il n'est pas mutant pour autant. Et si on discutait, hein ? Et je serai tellement plus rassurée si un ou deux passants voulaient bien venir nous défendre, le gérant et moi.

- C'est pas parce qu'il n'avait pas ta marque d'épinard préférés que tu peux te permettre de le balancer par la fenêtre, mon gros.

Je suis en mode combat. Le corps de profil. Un pied devant, l'autre derrière pour assurer l'appui. Une main ouverte tendue vers l'avant, l'autre au-dessus des hanches, prêtes à riposter. J'adopte l'air le plus déterminé, l'oeil vif. On se croirait dans un western. Si j'en fais trop, arrêtez-moi.

Bullseye s'approcha lentement du suspect, bout de verre à la main. Il était au sol, et moyennement blessé à l'abdomen, il était vautré au sol et tremblait de tout son corps, l'interro' n'était pas finit, et il le savait. Ce qu'il ne pensait pas, par contre, c'est qu'il n'avait que quelques secondes à vivre s'il ne se décidait pas à parler, et quelques minutes si quelqu'un viendrait à interrompre son bourreau :

Jubilé a écrit:: - C'est pas parce qu'il n'avait pas ta marque d'épinard préférés que tu peux te permettre de le balancer par la fenêtre, mon gros

Lester se retourna, et aperçu une jeune fille, qu'une simple , parfaite et innocente jeune fille en tenue d'étudiante qui avait l'air sortie tout droit d'un manga. Il remarqua quelques étincelles jaillissant du poignet, et ne savait pas vraiment à quoi/qui il avait affaire, il l'ignora donc et se retourna vers le commerçant. Et constata que son arme, avait fondu à vue d'oeil en centaines des débris. Il eut quelques soupçons à l'égard du commerçant :

*Mutos ?*

Il le jeta, en ramassa une nouvelle et la redressa face au visage de sa proie, puis la descendit vers le bas de son cou, pour la faire remonter lentement en forçant légèrement dessus. La méthode est sadique, tout autant que son sourire. Toujours pas de réponses, et l'enquêteur n'aimait pas ça.

Excédé, et avec une habilité extrême, Lester brisa en trois morceau précis le verre qu'il tenait à la main, d'un grand geste, il en jeta deux près du visage de la fille, la manquant volontairement sa cible, et l'autre à toute vitesse sur le sommet du crâne de l'homme, ébahi. Dans son ancien monde, Bullseye avait l'habitude d'affronter des hommes/femmes costumé(e)s. Tandis que sous la Maison M, toutes ces règles semblaient avoir disparu, on reconnaissait les héros du quotidien à l'instinct et non au style vestimentaire. "Règle numéro 1 : Plus le costume est ringard, plus le porteur est dangereux." :

"Toi tu parles" Il se retourna violemment vers la jeune bavarde : "Et toi, TU LA FERMES !", ses yeux parurent si exorbités, que l'on aurait cru qu'ils sortiraient de leur orbite. Sans aucun tremblement, il maintenait le débris sur le sommet de sa tête, précisément entre les deux yeux, et au beau milieu du front. Sa pression fit saigner l'homme qui avait été trop malmené pour parler.

Ma petite démonstration de force n'eut aucun effet sur l'agresseur. A vrai dire je ne dois pas avoir l'air très intimidante. Il n'a même pas eu l'air de comprendre que la décomposition de ses instruments de torture improvisés était de mon fait. C'en est presque frustrant... C'est un peu comme si je n'étais pas là. Il croit peut-être que je vais lâcher le morceau aussi vite ?

Quoique... Je pourrais. Surtout au vu des deux charmants tessons de verre qui viennent de passer tout près de mon visage !

Quelle dextérité ! Les éclats m'ont frôlé à telle vitesse que je n'ai même pas eu le réflexe de me défendre. Il sait se servir de ses mains lui mais pas d'une manière plaisante. Le bourrin continue son petit jeu tordu et me commande sans cérémonie de la fermer. Avec les arguments qu'il m'a balancé, j'obtempère. Je me tais. Et je riposte avec le même entêtement.

Le balafré aime jouer avec les bouts de verre ? Et bien je vais lui confisquer ses jouets, à ma manière. Nouvelle salve de plasma, bien plus intense que la première. Mes globules s'attaquent cette fois à tous les débris que j'ai sous les yeux. A commencer par celui que tient le blond. Je dois y aller en douceur tout de même, d'où ma concentration. Ne pas prendre le risque de blesser un peu plus le gérant.

L'inducteur grésille avec insistance lors de l'opération. Je n'ai pas d'autre choix que le désactiver. Après tout, ce n'est pas comme si mon portrait était placardé partout avec écrit "wanted". La Maison M préfère régler toute seule ses petits différents. Me voilà donc avec mon apparence normale, faisant face à un grand costaud au milieu d'un bac à sable de poussière de verre fondu.

Moi, je ne dis rien. J'suis sage : il m'a si gentiment demandé de me taire. Des globules colorés gravitent toujours autour de moi, prêts à éclater le moindre projectile attaquant. Enfin, pour toute constatation, j’affiche un large sourire que je veux insolent. Va falloir se tenir prête à esquiver. Je sens venir les complications.

Bullseye perdit patience et allait finir son travail lorsque son bout de verre s'envole en poussière, tout comme son premier. Cette fois intrigué, et sans lâcher du regard sa cible, il voulut en reprendre un autre, en vain, le verre n'est devenu que sable. Paniqué, il regarda le sol et n'y vit que de fins bouts de verre, totalement inoffensif :

*C'est quoi ce b**del ?*

Il frappa violemment le commerçant, qui, sous le coups, fut assommé, puis se retourna rapidement. Quelqu'un était responsable, Lester ne croyait pas aux miracles, bizarre ... Au vue des récents évènements de sa vie ... Il dévisagea les passants qui étaient majoritairement en train de s'enfuir, le regardaient faire, où appelaient les autorités. Puis son regard tomba sur l'endroit où se trouvait la jeune fille qui lui tenait tête juste avant. Mais elle ne s'y trouvait plus. Une autre adolescente la remplaçait, entourée de fines étincelles, serait-ce une intervention divine ? :

"Je ne crois pas aux contes ... crève ma bonne fée !", Le tireur jeta tout son paquet de carte sur cette dernière, mais aucun de ses projectiles n'avaient atteint leur destination. Il murmura : "Impossible, je ne rate jamais mes cibles ... T'aimes les tours de magie ma p'tite ... la pluie de cartes ne t'a pas plu ? Voyons ce que tu penses de la téléportation !"

Bullseye ramassa rapidement la carte du Joker, sa préférée et se jeta contre un mur, pris son appuie avec un pied et prépara un middle kick visant la tête de sa nouvelle proie avec l'autre. Le tireur ne rate jamais ses cibles, jamais !

Je crois qu'il n'est pas content le monsieur. Il me semble un brin énervé. J'ai rien fait d'extraordinaire pourtant... J'suis juste une mutante. Et paf ! Le gérant est parti dans les choux. Pas cool... Mais il se retrouve ainsi plus en sécurité. Maintenant je peux penser à moi, et rien qu'à moi. Parce que c'est à moi que s'intéresse l'énergumène. Quel sale gosse il devait faire étant petit ! Y a des parents qui sont pas gâtés... Il s'agite vachement, dis donc ! Il a l'air stressé, surtout quand il se rend compte que je n'ai pas la même tête que tout à l'heure. J'vais quand même pas lui expliquer sur quelle planète il habite ? En tout cas, je pense pouvoir dire sans me tromper qu'il n'est pas mutant. Un point pour moi. Mais j'suis pas plus rassurée.

Et il y a de quoi !

Je ne sais pas comment je suis censée interpréter le qualificatif "fée", je n'ai pas le temps de m'attarder sur la question. Le balafré m'envoie une volée de cartes. Mes pouvoirs réagissent presque immédiatement. Les globules ne sont pas assez vifs pour faire fondre les projectiles alors ils les font exploser. C'est moins discret. Je tente la même tactique que pour les bouts de verre : briser le gros bout, puis le petit bout, puis le mini bout... Mais au vu de la vitesse de l'attaque, des explosions et de mon manque de précision je me prends un revers. Pas mortel mais pas très agréable non plus.

En plus de contrecarrer avec du plasma, j'ai quasiment plongé en arrière pour esquiver. Ensuite accroupie, je me suis rattrapée grâce à un bon jeu de jambes. Des éclats de cartes rescapés de ma ligne de défense sont venus me frôler de près. Un m'a entaillé la joue, d'autres m'ont raflé les jambes et certains se sont plantés dans mon bras, celui que j'ai levé pour me protéger le visage. Charmante averse ! Imaginons un peu les dégâts si les cartes m'avaient atteint entières !

A cet instant, je commence franchement à avoir peur. Parce que le type que j'ai en face de moi, qui s'étonne de ne pas m'avoir touché, est complètement taré et qu'il s'est mit en tête de me tuer ! J'ai peur, et je crois que ça se lit sur mon visage.

Je n'ai pas le temps de m'attarder en de vaines réflexions, l'autre fou repart de plus belle. Il effectue un saut en hauteur pour mieux me retomber dessus. Ça ne se compte même pas en seconde. Je n'ai pas le temps d'imaginer une parade mais il me faut un truc pour me dégager en paix ! Mes pouvoirs attaquent à leur tour : version "flash" !

L'effet ? Mon adversaire se retrouve complètement pris dans un halo de flash lumineux et bruyants. Le but ? L'empêcher de penser correctement et me fournir un instant de répit.

Pendant que mes globules s'acharnent sur lui, j'exécute un roulé-boulé sur le côté, évitant la chute du taré. Je m'éloigne de quelques mètres, pour prendre du recul. Je suis déjà essoufflée et je sens mes membres trembler. Respire... On ne joue pas dans la même cour. Lui, il tue. Moi, je fais tourner en bourrique. Il paraît que les criminels les plus dangereux sont ceux qui n'ont pas d'éthique... Mais je ne peux pas... Enfin c'est quand même un homme. J'vais pas... lui faire vraiment mal ? J'espère ne pas en arriver là !

Faut que je me reprenne. Après avoir viré les deux ou trois bouts de cartes de mon bras gauche, j'annule les flash à répétition qui agressent le balafré. Je veux savoir ce qu'il cherche avec autant d'obstination.

- Ok... On se calme maintenant. Qu'est-ce que tu cherches ?

Son acrobatie, digne d'un film de Jackie Chan, le mena à être mitraillé de flash lumineux le gênant dans sa course ils venait de partout, impossible de tirer son Joker ... Il ne voyait plus rien, ne pouvait même pas se rendre compte de ce qu'il lui arrivait. Il tomba au sol, roula sur le parterre avant de s'arrêter au milieu de la route, les flash continuaient et Bullseye en était aveuglé, se fit faucher le bras gauche par une voiture, il en soufra atrocement, mais n'osa pas faire un gémissement. Puis les halos lumineux s'interrompirent, par réflexe, il voulut caresser son front, mais sa cible fut raté, elle était encore debout, et le narguait ... enfin, c'était la sensation qu'il ressentait :

Jubilé a écrit:: - Ok... On se calme maintenant. Qu'est-ce que tu cherches ?

Le tireur mata difficilement son bourreau avec un regard plein de haine, il enregistrait ce visage effrayé, s'il perdait ce combat, Lester se jura de la traquer, puis de la tuer. Il avait encore du mal à retrouver une vue correct, mais ne pouvait pas s'admettre vaincu :

"Ce que je cherche ? Ça te dépasse totalement ! CELA VOUS DÉPASSE TOUS !" Cria-t-il en passant son regard sur chacun des spectateurs :*Bordel, j'ai oublié mes fléchettes dans le magasin, je dois y retourner ! Mais je ne peux pas lui laisser penser ça une fuite si je cours vers l'intérieur ... il me faut trouver, vite !* Bullseye n'avait pas bouger de la route, il s'y trouvait au beau milieu et si fit fauché par une voiture trop rapide. Il n'avait à peine eu le temps de sauter, de réagir, qu'il sentit sa jambe claquer, son crane choquer contre le par brise et son corps glisser sur le capot.

Lester n'est pas un surhomme, et il ne sortira sûrement pas idem du combat. Les sirènes de police s'approchaient, il se devait de conclure son combat.

Pas terrible mes feux d'artifice pour la circulation routière. Mon adversaire a l'air d'avoir pris un mauvais coup mais ne semble pas calmé pour autant. Le fait d'avoir essuyé une pluie de flash ne lui réussit pas bien. Cela ne m'empêche pas de deviner son air belliqueux. Je crois qu'il m'en veut... un peu. Je reprends contenance petit à petit. Il a du remarquer que je n'étais pas à mon aise mais je ne vais pas non plus lui laisser penser que je vais tomber dans les pommes.

Le balafré m'envoie encore balader. Ce qui lui arrive ensuite se passe dans une fraction de seconde. Une voiture le percute de plein fouet et l'envoie au tapis. A croire que les évènements jouent en ma faveur, moi qui suis restée sur le trottoir. Mais j'en ai eu un haut le coeur. Je me rapproche, presque inquiète pour ce type, tout en gardant une distance de sécurité. La chute a été terrible ! Dire que c'est moi que je voyais dans cet état...

- De nous deux, je crois que c'est toi qui est totalement dépassé...

Je n'ai pas le temps d'ajouter quoique ce soit. Des sirènes retentissent. Les flics doivent se trouver à peine quelques rues ! Je me redresse, alarmée.

- M**de ! Cage et Clint vont me tuer !

J'ai juré entre mes dents, sans faire attention à ce que l'autre taré pourrait en entendre. Il faut que je me carapate illico presto ! Je laisse là le grand blessé, les poulets en feront ce qu'ils voudront. Je pars en courant de l'autre côté de la rue et file dans les ruelles. Là, à l'ombre des appartements, je ré-acticve l'inducteur. Par la même occasion, je règle ce gadget pour qu'il modifie un peu la couleur des mes fringues. Je dois retourner chez Barton.

Lester se releva, comme il l'a toujours fait. Il devait avoir une ou deux côtes cassés, une grave hémorragie, et n'aura jamais la force de tenir debout plus d'une demi-dizaine de minute. Il regardait autour de lui : Sa cible avait disparu ! Le public le regardait avec apitoiement, Bullseye ne supportait pas être la source de pitance, il tira sa dernière carte, le Joker, et les menaçait avec, sachant pertinemment qu'il n'aurait pas la force de l'agiter plus fort que ça. Il se dirigea vers le magasin en titubant, prit son sac quasi-vide avec une extrême difficulté, s'enfuit pas l'arrière du magasin et se réfugia dans les égouts pleurer sa défaite, ses larmes de rage coulaient. Avec une seule image en tête : l'Etudiante.